25 août 2016

Gravé dans le sable de Michel Bussi



Omaha Beach, la plage du débarquement. La veille, les américains sont tirés au sort pour savoir qui ira poser en premier les explosifs pour faire tomber le mur des allemands. Dans le chapeau, le petit riche de la bande tire le numéro 4, Lucky, lui tire le 148. Alors apeuré, il propose d'échanger contre de l'argent. Lucky signe un contrat d'1.4 millions de dollars pour devenir le numéro 4 qui l'emmènera vers la mort. Alice, sa petite amie, restée veuve revient sur la plage du débarquement pour une commémoration 20 ans plus tard et apprend la signature du contrat... Mais a-t-elle déjà touché l'argent ? Pourquoi l'autre s'est suicidé ? Pourquoi la mère sénatrice  est sûre d'elle quand elle prétend que l'argent a été versé ? Où est passé la branlette, le soldat qui peut encore témoigner ? Et pourquoi tous ces morts et ces accidents ?

L'histoire commence très bien. J'aime beaucoup comment Michel Bussi entre dans le vif du sujet et retrace le débarquement. Les soldats sont assez crédibles et le personnage de la normande qui tombe amoureuse sur la plage est vraiment attachant. J'aime sa détermination, et ses sentiments sans hypocrisie. 
Puis on passe la barrière des vingts ans, là où Alice Queen, la petite amie de Lucky, notre héros, apparaît. Le roman fait un virage à 180 et change complètement de trame. On entre dans un thriller assez sympa mais pas trop crédible. La vieille sénatrice défend son fils. Alice défend son mari. La normande défend son américain. Bref, chaque personnage se bat dans une lutte sans nom. J'ai eu du mal à m'y plonger complètement. Le roman part dans tous les sens et on tue sans vergogne. Accident ou suicide ou tuerie ? 

Mais nos personnages vivent des péripéties, avec des camions qui leurs foncent dessus, des balles perdues et notre Alice n'a même pas une égratignure... 

Je le trouve bien écrit mais pas assez crédible. Les personnages sont assez sympas pour certains et trop imposants pour d'autres. Les road-trips en Amérique sont sympas mais sans fondement et trop simplistes. Je pense que la toile de fond du débarquement aurait pu être plus fouillée et décrite mais là encore, c'est une toile de fond et pas un récit sur la guerre, donc je suis restée frustrée.

Au final, un roman sympa à lire pendant des vacances mais pas de la grande littérature ni un superbe thriller qui vous tient en haleine. Je lirai d'autres Michel Bussi mais plus pour la détente que pour une lecture approfondie.
A savoir que ce roman a été l'un des premiers de Michel Bussi, resté dans son tiroir pendant de nombreuses années lorsqu'il n'était pas connu. Il est ensuite paru sous le nom de Omaha Crimes puis quand Bussi est devenu connu, il l'a ressorti sous ce nom Gravé dans le sable.
 

Lien vers Un avion sans elle

1 commentaire:

  1. Bonjour,
    Comme tu l'évoques dans ton article il s'agit du premier roman de Michel Bussi, et pour moi il n'est pas très abouti. Ma chronique est bien plus cinglante que la tienne !!!! alors que j'ai bien aimé les autres.

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