2 mai 2014

Le purgatoire des innocents de Karine Giebel




Référencé comme un très bon thriller, je me le suis procurée et je n'ai pas été déçue du voyage.

Ils sont quatre, ils sortent d'une bijouterie de la place Vendôme. Ils ont fait l'un des plus gros casses de ces dernières années. Mais les flics les attendaient, les coups de feu claquent dans la rue. Un flic tombe, une femme innocente tombe et l'un d'eux se fait toucher. Ils trouvent le moyen de s'échapper. Leur chef, Raphaël, dirige l'opération. Il sait qu'ils sont recherchés par toutes les polices de France, que son frère William a pris deux balles et que de rejoindre leur planque va être difficile. Ils s'arrêtent alors dans un petit village, sélectionnent la plaque d'un vétérinaire, en pleine nuit, et lui demandent de venir. Quand elle voit le frère amoché et le canon du Colt, elle n'a plus le choix, elle les emmène chez elle, dans sa ferme. Tout en étant séquestrée, elle va devoir sauver William. Mais cette femme, frêle et sans défense, possède un regard d'acier, une volonté de fer et un mari gendarme, en déplacement pour l'instant, mais qui va la venger... L'équipe de loubards ne savent pas dans quelle maison ils sont tombés...

Ayant déjà lu un Karine Giebel, qui m'avait laissé sur ma faim, je n'étais pas si pressée de commencer ce livre et puis en ouvrant et lisant les premières pages, je me suis retrouvée happée par cette plume, ce récit et cette trépidante histoire sans pouvoir lâcher mon livre avant la fin. Je l'ai carrément dévoré sans pouvoir rester une heure sans nouvelle de mon cher Raphaël, de mon doux William et de cette tarée de Sandra !!! 

 Nous sommes quasiment dans un huis clos. Le décor, une ferme lugubre et froide comme la mort, au milieu du brouillard, sans âme charitable à passer par là... Seuls les chevaux qui attendent leur foin. 

Dans ce macabre terrain, des personnages génialissimes. A la fois bourreaux et victimes, à la fois tarés et lucides, à la fois mélancoliques ou froids mais tellement plein de sentiments et de pudeur. Par moment, je les ai détesté, puis je les ai adoré. Je me battais pour une fin digne de mon chapitre, et l'instant d'après, j'espérais le contraire. J'ai eu des sueurs froides et je m’envenimais pour secourir comme je le pouvais nos héros...

Ce livre est noir, bourré d'horreur et d'angoisse. On s'y plonge en pensant détenir un roman qui va nous faire palpiter et on se retrouve à tourner les pages avec angoisse, en espérant que l'auteur va nous épargner pour la fin. Mais jusqu'au bout, elle tient son fil rouge et elle nous attire dans le trouble et le purgatoire des innocents nous atteint très très loin. Haletant, démoniaque et terriblement noir, on voit apparaître le dernier de nos personnages et on ferme les yeux en se disant que finalement, le début, ce n'était qu'un début, on passe le stade suivant en se demandant jusqu'où l'horreur va aller mais on ne peut fermer le livre sans connaître la fin...

J'ai adoré et je recommande ce livre. C'est petit chef d'oeuvre dans l'horreur...

2 commentaires:

  1. Oh, je l'ai dévoré aussi !
    Tu parles d'un Giebel qui t'as laissé sur ta faim, lequel ? Pour l'instant j'ai aimé tout ce que j'ai lu d'elle.

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  2. une grosse claque pour ma part! c'est dur, mais magistral!

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