Holden est un jeune homme de 16 ans qui vient d'apprendre, à l'aube des vacances de Noël, que son séjour au collège, où il est élève, touche à sa fin car il est renvoyé pour de mauvais résultats. Comme il ne rentre que dans quelques jours chez lui, il décide de prendre ses bagages et de partir tout seul. Dans son périple, il croise des personnes, il reprend contact avec d'autres et il se demande où vont les canards quand il fait trop froid ?
Je pensais que ce livre parlait de poésie et de jolies choses, je tombe sur des idées cafardeuses d'un post-ado qui se demande comme beaucoup pourquoi il est sur terre et pourquoi le monde est ainsi.
On pourrait lire ce livre au premier degré et le trouver niais car il parle des malheurs d'un jeune qui ne sait pas ce qu'il veut mais j'y ai lu une autre approche qui parle du désir d'être adulte sans pour autant avoir envie de l'être réellement, la douleur de la vie, du deuil.
C'est si finement écrit pour ne pas dire les choses et la noirceur d'un jeune qui ne croit pas en l'avenir. Il a compris depuis longtemps qu'on n'est pas grand-chose sur cette planète. Là où chacun trouve en lui de l'immaturité, c'est justement le déclin de la réalité de la vie et surtout de la mort qui parle à notre Holden.
Trop jeune pour être face à la mort, il s'enferme dans une fausse immaturité qui est un appel à l'aide ou un rempart à la souffrance.
J'ai bien aimé mais je ne suis pas sûre qu'il puisse s'adresser à tous et il faut être bien adulte pour comprendre les sous-entendus.
Fan de Cali, j'ai enfin trouvé les paroles de sa chanson "il y a une question" : "où vont les canards quand il fait trop froid ?" qui sont tirées de ce livre.
Attachement mitigé à ce livre. Entre plaisir de trouver un livre presque rédigé comme un journal intime et déplaisir de suivre ce jeune dans son cafard permanent. J'ai été contente de tourner la dernière page même si ce livre ne restera pas gravé en mémoire comme un classique.
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