31 mai 2015

La part de l'autre de Eric-Emmanuel Schmitt







Hitler passe pour la deuxième fois le concours pour rentrer aux Beaux-arts. Il est recalé et deviendra celui qui déclencha la seconde guerre mondiale. Mais s'il avait eu la possibilité d'y entrer, s'il avait eu le droit de peindre des nus, s'il avait eu des amis peintres, que serait-il devenu ? Qu'aurait-il fait ? Aurait-il été un dictateur ?

Eric-Emmanuel Schmitt signe ici un petit bijou de la littérature.
On y découvre le Adolf Hitler bien avant qu'il ne soit dictateur mais on suit sa vie. Son entrée dans la patrie allemande, la première guerre mondiale, sa découverte du monde politique, son incompétence à parler en public et puis dans le même cheminement, on découvre ce que EE Schmitt imagine s'il avait peint. Ses relations possibles, ses amitiés et amours, sa passion pour les arts, sa possible notoriété en tant que peintre et les fictives vies dans Montmartre et autres lieux de créations.

J'ai mis du temps à me plonger dans le livre. Peut-être ce côté miroir entre le vrai et le faux Hitler, cette part qui aurait pu exister mais qui n'était pas. EE Schmitt nous emmène dans un monde où Hitler aurait pu avoir de l'humanité et vivre comme nous. Et puis au détour de la partie où il sort avec sa compagne, je me suis plongée dans le livre pour ne plus en sortir. J'ai mis un peu de temps pour y croire mais je l'ai finalement adoré et je pense le relire dans quelques années pour le redécouvrir.

Si on joue le jeu de laisser une chance d'y croire, on passe un superbe moment de lecture. Ce roman est loin d'être facile et de donner le change sur ce thème n'est pas évident mais on sent que l'auteur a vraiment travaillé le sujet pour en sortir le maximum du possible et du concret. Je recommande ce livre même si je pense qu'il peut ne pas du tout plaire. Évidement si vous recherchez des histoires sans trop de réflexion ou si vous avez besoin de pures fictions pour vous évader, ne vous y plonger pas, mais moi, je le considère comme un livre culte dans ma bibliothèque.

Il faut bien avoué que Eric-Emmanuel Schmitt fait parti de mes auteurs fétiches.


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